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Facebook, Google, Snap…ces nouveaux hubs de contenus qui prennent le pouvoir des médias

Facebook, Snapchat, Google, Twitter… les nouvelles plateformes de contenus sont en passe de détrôner les médias traditionnels aux Etats-Unis. Une relation de dépendance qui se vérifie également en France. «D'un simple de rôle de distribution initialement, ces nouvelles plateformes décident désormais aujourd'hui les contenus sur lesquels leurs audiences doivent être attentifves, et qui est payé pour cette attention», explique le rapport «La presse sur le modèle des plateformes : comment la Silicon Valley a réorganisé le journalisme»* écrit par des enseignants de la Columbia Journalism School.

Pour les sites éditeurs américains, mais aussi Européens, se pose en effet un dilemme : doivent-ils maintenir à grand frais leur infrastructure de publisher avec des audiences toujours plus éclatées par la concurrence des plateformes, tout en gardant un contrôle sur leurs revenus? Ou doivent-ils, au contraire, céder leur contrôle sur les données et sur les formats publicitaires aux nouveaux acteurs, en échange de voir leurs audiences croître grâce aux palteformes telle Facebook? Ce rapport de 94 pages tentent d'apporter un état des lieux de ces liaisons dangereuses entre médias et nouvelles plateformes.

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L'impact des réseaux sociaux sur la consommation de l'information

L'information ne se consomme plus nécessairement directement sur les sites d'informations. D'après une étude récente, l'écart se resserre en effet, avec 36% des lecteurs ayant admis se rendre directement sur le site du média, contre 35% qui arrivent sur la page d'un article grâce à Facebook, Twitter, ou autre canal social (Pew Research). Avec l'explosion de la consommation sur mobile, la concurrence ne fera que s'accentuer. «Au total, il existe 40 sites différents de social media et de service de messagerie sur lesquels les éditeurs de news peuvent atteindre leurs audiences», notent les professeurs de la Columbia. «Ces nouveaux services Web ou mobiles (Facebook, Twitter, Verizon, Yahoo, Google) aujourd'hui prenent 65% du total de tous les revenus publicitaires», soulignent-ils.

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En prenant l'exemple de CNN, le rapport montre aussi à quel niveau les points de contacts se sont multipliés pour les médias.

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Pas de garantie de retours sur l'investissement pour les éditeurs

De plus en plus, les sites de presse confient leurs contenus entre les mains de ces nouveaux hubs sociaux. «Mais ils n'ont aucune certitudes quant aux retours sur l'investissement sur ces parties tiers», notent les experts. Aujourd'hui, Facebook et consorts ont endossé le rôle de publishers. Pour les éditeurs, le constat est inquiétant : «la perte de la puissance de la marque, le manque de données sur les audiences, et la migration des revenus publicitaires» font partie des conséquences de cette redistribution des cartes. «Beaucoup d'éditeurs ont été déçus par les résultats d'Instant Articles mis en palce par Facebook» (cette solution d'intégration des articles de presse pour une expérience sans rupture et optimisée mise en place en 2014 ndlr). 

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Non seulement les marques éditrices ont perdu une part de leur rayonnement, mais elles ont aussi été prêtes à confier la responsabilité de l'information aux nouvelles plateformes, à l'image des labels anti «fake-news» mis en place successivement par Facebook et Google

De leur côté, les plateformes ont investi massivement dans le perfectionnement de leurs algorithmes pour cibler les contenus et les audiences. «Elles vont devoir reconsidérer ces choix et investir dans l'humain et des compétences éditoriales», anticipent les auteurs de l'étude. Elles devront aussi progresser sur la transparence de leurs données afin de clarifier leurs résultats auprès des annonceurs, mais aussi auprès des lecteurs dont les exigences vont progresser avec le temps. «Les sites éditeurs ont publiquement montré leur sceptiscisme quant à investir dans de nouvelles startégies de plateformes», concluent les auteurs. 

 

*Emily Bell, Professor of Professional Practice at the Columbia University Graduate School of Journalism and the Director of the Tow Center for Digital Journalism et Taylor Owen, Assistant Professor of Digital Media and Global Affairs at the University of British Columbia. 

 

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