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13,5 millions d’euros pour Filics, pourquoi certains VCs reviennent à la robotique hardware + software

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Boudée par le capital-risque, la robotique fait un retour remarqué dans les portefeuilles de quelques  investisseurs européens avisés . Le cas de Filics, qui vient de lever 13,5 millions d’euros pour industrialiser ses robots plats dédiés à l’intralogistique, illustre cette inflexion. Les solutions hybrides, mêlant matériel léger et pilotage logiciel séduisent désormais certains fonds fonds.

Dans les années 2010, le hardware avait mauvaise presse dans le capital-risque, trop risqué, trop capitalistique, trop lent. Les plateformes logicielles scalables, au modèle SaaS récurrent, ont raflé l’essentiel de l’attention. Pourtant, la convergence des crises rebat aujourd’hui les cartes et les robots ne sont plus vus comme des gadgets, mais comme des réponses industrielles concrètes à des goulots d’étranglement physiques.

Le robot comme point d’entrée dans le logiciel

Filics, startup munichoise fondée en 2019, s’inscrit dans cette logique, avec son premier produit, la Filics Unit. Ce dernier repose sur un couple de robots plats capables de se glisser sous des palettes pour les déplacer de manière autonome. À la clef, jusqu’à 66 % d’économies d’espace dans les entrepôts au sol, un gain majeur pour les opérateurs logistiques.

Mais au-delà du matériel, c’est la plateforme logicielle d’orchestration qui retient l’attention. Navigation autonome, optimisation des flux, intégration avec les systèmes WMS et ERP : l’intelligence du système ne réside pas tant dans le robot lui-même que dans sa capacité à être piloté à distance, coordonné en essaim, et intégré dans des environnements hétérogènes.

Cette architecture hardware + software constitue un levier de différenciation, le robot est un terminal physique dans un système piloté par algorithmes, un modèle qui rapproche la robotique de la logique SaaS, tout en s’appuyant sur une base matérielle difficilement réplicable.

Une thèse d’investissement en mutation

C’est cette approche que défendent désormais des fonds comme Alven, Sandwater, F-Log Ventures, ou encore Capnamic, qui ont participé à la levée de Filics, rejoints par l’Amazon Industrial Innovation Fund.

Le retour des robots dans les portefeuilles VC ne signifie pas le retour des usines de robots. Il s’agit d’investir dans des solutions à forte densité technologique, capables de générer des marges via le service, l’analyse, la maintenance prédictive ou la location à la demande.

Du robot produit au robot service

Cette bascule s’inscrit dans un mouvement plus large : l' »as-a-service-isation » du monde physique, comme pour les flottes de véhicules ou les machines industrielles, les robots deviennent une ligne dans un tableau de bord d’exploitation, pilotés à distance, et déployés à la demande.

La société Filics, fondée en 2019 à Munich, boucle donc un tour de table de 13,5 millions d’euros mené par SANDWATER, ALVEN, F-LOG VENTURES et le Amazon Industrial Innovation Fund, avec la participation de BAYERN KAPITAL, CAPNAMIC, 10X FOUNDERS, ainsi que des business angels comme ANDREI DANESCU (DEXORY) et HELMUT SCHMID (ex-AGILOX). Les fondateurs sont GREGOR KOLLS, JULIAN LUDWIG et TOBIAS HEY. Le financement permettra d’industrialiser le produit, de renforcer la plateforme logicielle, et de préparer une expansion européenne en 2026.

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