Comment Leocare dessine les contours de l’assurance de demain
[Contenu réalisé en partenariat avec Leocare]
Avec la crise du coronavirus, les usages des consommateurs autour du numérique ont connu une accélération sans précédent. Et si ce sont souvent l’e-commerce, le gaming, le cloud ou encore la FinTech qui sont érigés en grands gagnants de cette période si particulière, d’autres secteurs ont connu une belle mutation au cours de ces derniers mois.
C’est le cas notamment de l’AssurTech, qui est train de briser un plafond de verre face aux assureurs traditionnels. Et la situation actuelle n’est évidemment pas étrangère au phénomène. «Le Covid a été un véritable révélateur, notamment dans cette capacité à être proche des gens. Les grands assureurs ont été les moins présents. Au moment où on les attendait, ils ont fait défaut. C’est révélateur de l’inadéquation qui existe entre la façon dont les grands assureurs délivrent et les attentes des consommateurs», analyse Christophe Dandois, co-fondateur et CEO de Leocare.
Avec Noureddine Bekrar, il lance Leocare en 2017 pour dépoussiérer un marché qui se cherchait un nouveau souffle à l’heure du numérique. Pour y parvenir, les deux entrepreneurs se sont mis en tête de créer une assurance digitale qui soit adaptée aux nouveaux besoins des Français, et notamment aux nouvelles formes de mobilité qu’ils se sont appropriés. Dans ce sens, Leocare a décidé de miser sur une approche B2C qui englobe quatre verticales : habitation, auto, moto et smartphone. Aujourd’hui, 70% des contrats d’assurance souscrits auprès de Leocare concernent l’automobile, 24% pour le logement et 4% pour les deux-roues.
Point intéressant, près d’un client sur quatre de Leocare ont souscrit à au moins deux assurances, ce qui témoigne du besoin d’agilité mais aussi de centralisation des informations autour de l’assurance. En effet, qui aujourd’hui a envie d’aller prendre une assurance auprès d’un acteur différent à chaque fois pour se doter d’une couverture optimale ? Peu de personnes à l’heure où le numérique a cassé ce fonctionnement en silos dans de nombreux secteurs d’activité, mais c’est pourtant ce que font encore aujourd’hui de nombreux assureurs historiques. Or, comme le fait remarquer Christophe Dandois, «nous sommes dans une société de consommation qui veut vibrer et dans une société d’hyperpersonnalisation, et le Covid a amplifié l’individualisme dans la société».
Simplicité, personnalisation et service, la recette de Leocare
Devant ce constat, Christophe Dandois et Noureddine Bekrar ont construit leur entreprise «en partant du client». Cette approche «customer centric» repose sur trois points : simplicité, personnalisation et service. La simplicité correspond au fait de tout avoir au même endroit (devis, contrat, assistance, sinistres…). «Quel que soit le besoin, le produit, le moment de vie concerné, j’ai exactement la même expérience. Cela démystifie le moment du sacrosaint sinistre», estime Christophe Dandois. Ensuite, vient la personnalisation pour que Leocare s’adapte en permanence aux besoins du client, puis la «dimension servicielle pour mettre la prévention au service de la protection».
Aux yeux du co-fondateur de la néoassurance, «le but ultime de Leocare, c’est de donner du sens consommable à cette ligne de budget des Français, car l’assurance est la seule qui n’a pas de sens». Cette approche est notamment représentée par le service de prévention routière TakeCare (déployé en bêta pour le moment) en Bretagne et en Île-de-France. Pour cet outil, les équipes techniques de Leocare se sont appuyées sur les données issues de l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière pour les analyser avec leurs algorithmes, de manière à créer un «Waze de la prévention routière».
Au-delà de TakeCare qui se nourrit des données fournies par l’État pour protéger les clients de Leocare, c’est toute l’application de la start-up qui bénéficie d’une stratégie «data-driven». «S’il y a un mot qui doit définir Leocare, c’est la data», assure Christophe Dandois. Et pour ce faire, «la donnée d’entrée, c’est le numéro de mobile du client», explique le dirigeant. Après ce numéro qui fait office de porte d’entrée dans Leocare, ce sont toutes les interactions (web, mail…) et les spécificités du client (heures de connexion, terminal mobile…) qui sont prises en compte pour créer «un véritable SI de la connaissance autour de lui». Dans ce sens, l’équipe Produit a analysé l’UX d’Uber Eats pour la décliner sur le service de gestion de sinistre temps réel ClaimCare. «La data a un aspect serviciel, elle permet de donner une dimension en temps réel au client», explique-t-il.
Cette data contribue à proposer une expérience client de qualité dans la mesure où l’application est la seule destination nécessaire à l’utilisateur. «Tout doit être regroupé dans une seule et même expérience client. Toute l’histoire avec le client, on la crée avec un seul et même canal. Cela enlève le stress des frictions habituelles car il n’y a pas d’effort du client qui soit nécessaire», note Christophe Dandois. Et d’ajouter : «Encore aujourd’hui, des acteurs traditionnels demandent aux clients de créer leur propre expérience, ce n’est pas inacceptable à l’heure du digital.»
En centralisant l’expérience client dans l’application, Leocare veut ainsi jouer un rôle d’accompagnement auprès de l’utilisateur. Et son approche servicielle ainsi que les services gratuits proposés dans l’application y contribuent. Christophe Dandois ne cache pas d’ailleurs s’inspirer du gaming pour faire évoluer l’application car «c’est un secteur en avance sur les tendances, sur les usages des boutons…». Il ajoute : «Le mobile-first ce n’est pas qu’une vue de l’esprit, c’est le constat du comportement d’aujourd’hui. On oublie sa carte bleue le matin, mais pas son smartphone.»
30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021,
1 milliard en 2026
Forcément, pour accomplir et mettre en musique cette vision, cela nécessite une montée en puissance des effectifs. Dans ce cadre, Leocare a bouclé une levée de 15 millions d’euros en début d’année auprès de Felix Capital, Ventech et Daphni. Ce financement a notamment permis de doubler les effectifs pour atteindre les 70 collaborateurs. Et il ne s’agit là que d’un début… Toujours est-il qu’à raison de deux nouvelles recrues par semaine, l’onboarding se révèle crucial pour entretenir et améliorer la culture d’entreprise. «On a une culture de bons Bretons (les “faizous”), on dit ce qu’on fait et on fait ce qu’on dit. On n’est pas dans un acte de vente, il y a un vrai sujet d’engagement. On évite l’organigramme, le système pyramidal… C’est par proximité, pour que chacun puisse laisser sa trace et sentir que son talent est impactant», explique Christophe Dandois.
Avec cet effectif qui ne cesse de s’agrandir, Leocare se prépare à vivre une étape excitante de son histoire, à savoir le début de son expansion à l’international, avec l’Europe du Sud dans un premier temps. Ce déploiement au-delà des frontières de l’Hexagone doit permettre à la société de doper encore un peu plus sa croissance et son leadership sur un marché européen de l’assurance des biens qui pèse près de 280 milliards d’euros.
Pour mener à bien cette expansion, l’entreprise se prépare en se concentrant sur les problématiques de déclinaison culturelle (parcours, produit…), de projection organisationnelle et de recrutement. «On regarde la taille, la culture mobile, la culture comportementale et de consommation par rapport au digital, la maturité autour de la néoassurance… Car si c’est un marché qui n’a pas enclenché sa maturité, nous n’investissons pas pour évangéliser un marché», estime Christophe Dandois. Après avoir enregistré un chiffre d’affaires de 1 million d’euros en 2019, Leocare réalisera 30 millions de chiffre d’affaires à la fin de l’année en cours, puis 100 millions fin 2022. A cet horizon, la société devrait compter 200 collaborateurs et 250 000 assurés. En 2023, l’objectif est fixé à 222 millions d’euros de chiffre d’affaires. Et Christophe Dandois prévient : «Nous réaliserons notre premier milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2026.»
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