Faut-il aller aux Etats-Unis pour lancer sa start-up?
Les Etats-Unis et la Silicon Valley font rêver de nombreux entrepreneurs. Mais est-il toujours opportun de s’y installer ou d’ouvrir une antenne sur place ? Mathilde Collin, la cofondatrice de Front, revient sur son expérience sur le site SaasCribe.
Fondée en 2013 par Laurent Perrin et Mathilde Collin, la start-up Front édite une plateforme de travail collaboratif en entreprise qui facilite la gestion des e-mails. La solution permet notamment d’éviter les éternels transferts de message en interne, en désignant par exemple la personne la plus à même de répondre à un courriel envoyé à l’adresse de l’entreprise. Les employés peuvent également commenter les e-mails en interne et suivre leur évolution. La société propose également des solutions de gestion des SMS.
Se rapprocher des clients et des VCs
Peu après sa création, l’entreprise intègre le Y Incubator, l’une des plus importantes structures d’accompagnent aux Etats-Unis. «Je pense que je recommanderai à toute entreprise européenne qui veut venir aux Etats-Unis de passer par un accélérateur, que ce soit le Y Combinator ou autre chose, parce que je pense que pour nous, c’était la meilleure façon de se déplacer toute l’équipe», explique-t-elle, avant de préciser qu’il s’agissait aussi de motiver les employés, y compris ceux qui ont des enfants.
Elle explique également son passage au Y Combinator par le fait que, dès les débuts de l’entreprise, les premiers clients étaient situés aux Etats-Unis, et que cela était plus facile d’être sur place que de travailler avec 9 heures de décalage horaire. «Aussi, les premiers investisseurs qui étaient intéressés pour nous aider étaient ici. Dès que vos clients et vos investisseurs sont ici, je pense que vous devriez vous rapprocher d’eux, c’est pour cette raison que nous avons déménagé», détaille Mathilde Collin. Ancrée dès le départ aux Etats-Unis, la start-up a levé plus de 3 millions de dollars depuis sa création, en grande partie auprès d’investisseurs américains.