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Pourquoi les soft skills sont des atouts non-négligeables en entreprise… Et ailleurs !

[Spécial semaine de l'emploi dans le numérique] Par Bérangère Touchemann, coach professionnelle et consultante indépendante en transitions de carrière

Sur le marché du travail et de l’emploi, les compétences sont une monnaie d’échange. Ce que vous savez-faire, vous le vendez à un employeur en échange d’une rémunération, et cet échange est formalisé dans un contrat de travail ou de prestation.

Mais ces compétences sont de plusieurs ordres. Il y a d’abord les « hard skills », les compétences tangibles que vous avez acquises sur un ensemble de tâches concrètes (gestion de bases de données, maîtrise de l’anglais professionnel, sourcing de fournisseurs sur le marché asiatique par exemple). Ces compétences- là, elles sont mesurables, évaluables de manière objective et font un peu votre carte de visite professionnelle. Le savoir-faire pour lequel vous êtes professionnellement reconnu, et sur lequel votre CV va passer le premier tour de sélection, si vous êtes en recherche d’emploi.

Et puis, il y a les fameuses « soft skills ». Souvent mal traduites par le terme de « compétences molles ». Celles dont on parle volontiers depuis plusieurs années, et qui viennent bousculer le cadre de référence des recruteurs et des managers. Avant, on recrutait un expert. Maintenant, on veut que cet expert soit capable de porter avec l’entreprise les différentes transformations qu’elle est amenée à traverser. On veut qu’il soit leader, qu’il sache s’adapter, qu’il communique de manière adéquate. Ces soft-skills propres à chacun, constituent aussi des savoirs, et ce sont vos « savoir-être ». Vous êtes compétent non plus ce que vous savez faire, mais aussi pour la manière dont vous savez le faire, et qui fait que vous le faites bien.

Alors non, ces compétences ne sont effectivement pas molles, car ces derniers temps, les entreprises en ont grand besoin. Les experts c’est bien, avec la forme adaptée au contexte mondialo-quêtedesenso-digitalo-burnouté actuel dans le monde du travail, un expert softskillé, c’est mieux.

Parce que le monde des affaires change vite, et que le changement c’est douloureux. Alors il faut « savoir faire », mais aussi savoir communiquer, ressentir, observer, relier, écouter, synthétiser, expliquer, transmettre…Mais surtout savoir changer.

La capacité d’adaptation est probablement la première soft skill chassée en cachette (ou pas) par les recruteurs. C’est une compétence qui ne s’apprend pas en formation. Mais c’est une aptitude que l’on va développer en changeant, et en re-changeant. En se formant et en expérimentant.

Prendre conscience de vos soft skills va vous faire reprendre confiance en ce pan entier de vos compétences, auquel vous ne pensiez pas. Et ça, ça fait du bien. Car oui, c’est important. Et le savoir-être aussi, donne de la valeur à votre profil de candidat ou de salarié.

5 points importants à connaître sur les soft skills

Je vous propose d’engager une réflexion sur vos soft-skills. Celles que vous allez pouvoir faire valoir pour passer avec succès à la prochaine étape de votre longue carrière, et topper votre prochain job. Qu’il se trouve en interne dans votre organisation actuelle, ou dans une autre entreprise. Qu’il se trouve dans la poursuite de votre métier actuel, ou dans un autre métier, à l’issue de la reconversion que vous avez envie de mener peut-être.

En fait, mettre en avant ses soft skills, c’est utile pour TOUS les projets professionnels.

C’est quoi, les « soft skills » ?

Une « soft skill » est une qualité personnelle souvent associée au domaine de l’intelligence émotionnelle.

Par exemple : Votre façon d’entrer en relation. De la cultiver. De communiquer avec les autres. D’être apprécié pour vos qualités humaines. D’être intuitif. Chaleureux. D’être optimiste et de voir le verre à moitié plein…

Certains auteurs qui écrivent sur le leadership associent les « soft skills » au versant plutôt féminin de l’être humain. À vous de vous faire votre avis là-dessus, mais il est vrai que communication et instinct sont traditionnellement rangés dans la catégorie « Vénus » de nos qualités/compétences…

Il est intéressant d’ailleurs, de voir comment les soft skills sont transverses et ne se limitent pas qu’au champ professionnel, contrairement aux hard skills. Par exemple, si vous êtes parent, vous avez peut-être lu et réfléchi sur le fameux concept de « parentalité bienveillante ». Vous faites un travail sur vous, et votre relation à votre enfant. Vous l’accompagnez dans son développement, vous éveillez sa créativité. Pour tout cela, vous utilisez ou développez vos soft skills : Communication, création de confiance, empathie…Vous voyez?

Et si vous relisez la dernière phrase en vous plaçant en contexte professionnel, ça marche aussi : Communication, création de confiance, empathie sont les qualités attendues des nouveaux managers et dirigeants.

À quoi servent les « soft skills » ?

En identifiant les vôtres, et en sachant comment bien les utiliser et les mettre en avant, vous allez même avoir une longueur d’avance sur vos « concurrents ». J’entends par concurrents, les collègues qui visent la même évolution professionnelle que vous en interne, ou les candidats au même poste que vous, si vous êtes en recherche d’emploi.

Pourquoi les « soft skills » sont-elles si appréciées par les entreprises ?

Ces compétences sont appréciées en entreprise, parce qu’elles complètent bien les savoir-faire plus terre-à-terre (« hard skills ») que sont par exemple: le sens de l’organisation, les techniques de négociation, ou encore la gestion commerciale, etc.

Recruter les « soft skills », une assurance pour l’avenir

Et surtout, les soft skills ne périment pas.

Parier sur l’embauche d’un candidat plein d’empathie et d’instinct est un bon investissement sur le long terme pour un recruteur. Alors que « maîtriser le logiciel untel » prévoit des mises à jour régulières, qui ne sont pas gratuites pour l’entreprise…

En plus, on dit aussi que les « soft skills » sont le cœur des qualités du leader. Les recruteurs seront donc encore plus attentifs à la façon dont vous les exprimez, s’ils sont à la recherche d’un candidat à fort potentiel d’évolution.

Les trois principales « soft skills » attendues dans les entreprises:

  • Un fort sens de la communication

A l’oral ou à l’écrit, savoir communiquer en long, en large, et en travers est un point incontournable. En quantité certes, mais surtout en qualité: une influence efficace, de façon simple et claire et qui démontre à son public qu’elle a été écoutée et comprise.

  • Savoir convaincre

Savoir influencer et convaincre les clients, les collaborateurs, les partenaires, les hiérarchiques, les pairs, et le tout dans le bon sens. Y parvenir nécessite une touche de subtilité, et toujours du plein d’écoute et d’empathie en amont.

  • Faire preuve d’humilité

L’humilité, c’est avoir un sentiment modeste de sa contribution, de sa situation et de sa position. De plus en plus, les leaders autoritaires, même s’ils peuvent démontrer une certaine efficacité chiffrée à court terme, sont sur le déclin (et bienheureusement !). L’idée aujourd’hui est de laisser son ego à la porte, et d’être conscient du potentiel de toutes les idées qui émanent de l’équipe. Ça c’est du raisonnement à long terme, et c’est bon pour une entreprise.

Apprenez à définir vos propres soft skills

Voici un exercice pour arriver à les extraire de votre expérience, pour pouvoir les mettre en avant dans vos candidatures, ou face à un recruteur.

Faites un inventaire exhaustif de vos compétences, et pour cela, prenez un temps pour lister:

  • Vos expériences passées en termes de missions et tâches
  • Les compétences « dures » que vous en tirez, sous la forme de verbes d’action (recruter, utiliser Excel,etc.)
  • Les « soft skills » qui vous ont permis de mener ces missions de manière particulièrement qualitative (bien communiquer, être emphatique, etc.). Comme des « qualités support ».

Ça fait du bien, non ?

Dans la grande aventure du changement de vie professionnelle, faire le point sur vos acquis (soft et hard skills) et expérience vous gonflera d’énergie et de courage pour passer à l’action et surmonter les freins qui vous empêchent de vous sentir pleinement mobile professionnellement.

Depuis 7 ans maintenant, mon cabinet accompagne les cadres, et plus précisément les working-mamans à trouver leur nouveau projet professionnel. si vous vous sentez en panne de sens au travail et même plus globalement, allez jeter un oeil sur mes « 5 conseils surprenants pour” trouver sa voie »

La contributrice :

Bérangère Touchemann est coach professionnelle et consultante indépendante en transitions de carrière. Elle accompagne les candidats et les aide à faire le bon choix quand leur travail ne leur convient plus. Cela afin qu’ils trouvent leurs réponses et sécurisent leur transition, vers le projet professionnel qui leur ressemble.

https://www.coachingdecarriere.com/comment-trouver-un-nouveau-projet- professionnel-qui-a-du-sens/ 

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