DECODE VCIN THE LOOP

L’amorçage en crise au Canada : pourquoi les fonds institutionnels misent sur de nouveaux gestionnaires

📩 Pour nous contacter: redaction@frenchweb.fr

A l’instar de l’europe, le marché canadien de l’amorçage connaît une contraction significative, selon les données publiées par Réseau Capital et la Banque de développement du Canada (BDC), le nombre de tours de table a reculé de 18 % en 2024, tandis que les montants investis ont chuté de 45 %. Le Québec, bien que reconnu pour la qualité de sa recherche en intelligence artificielle, reste en retrait par rapport à l’Ontario et à la Colombie-Britannique, particulièrement sur les phases de pré-amorçage et d’amorçage.

Cette situation fragilise les jeunes entreprises technologiques, qui peinent à mobiliser des capitaux dans les premiers stades de leur développement. Pour répondre à ce déficit, les investisseurs institutionnels s’appuient de plus en plus sur de nouveaux gestionnaires de fonds, plus proches des fondateurs et capables d’apporter un accompagnement opérationnel dès le démarrage. C’est dans cette logique qu’a été lancé à Montréal Telegraph Ventures, un fonds de capital-risque dédié aux startups en intelligence artificielle et en logiciels B2B.

Le fonds est dirigé par Étienne Mérineau, cofondateur de Heyday (cédée à Hootsuite en 2021), en partenariat avec Telegraph Hill Capital, société de capital-risque basée à Barcelone et présente au Canada depuis plus de dix ans. Sa stratégie repose sur des investissements précoces, menés au pré-amorçage et à l’amorçage, avec des tickets compris entre 250 000 et 750 000 dollars, dans des secteurs tels que l’IA générative, la cybersécurité, la fintech ou encore les logiciels de productivité.

La première clôture du fonds a été menée par Investissement Québec, aux côtés du Fonds québécois d’amorçage de Teralys (adossé à la Caisse de dépôt et placement du Québec), d’Inovia Capital ainsi que de plus de 40 entrepreneurs et investisseurs privés. Pour Béatrice Couture, directrice principale chez Teralys, l’enjeu est de « mobiliser du capital international dès les premières étapes du parcours des startups et d’offrir un tremplin vers la commercialisation mondiale ».

Avec une première clôture de plus de 34 millions de dollars et une cible finale de 40 millions de dollars d’ici la fin de l’année, Telegraph Ventures ambitionne de constituer un portefeuille d’une trentaine de startups canadiennes à fort potentiel.

Suivez nous:
Bouton retour en haut de la page