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SUNDAY lève 18 millions d’euros pour accélérer sa croissance et consolider sa position dans le paiement en restauration

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Quatre ans après sa création, Sunday entre dans une nouvelle phase de développement. La startup fondée par Victor Lugger, Tigrane Seydoux (Big Mamma) et Christine de Wendel (ex-Zalando, ManoMano) annonce une levée de 21 millions de dollars (18 millions d’euros) en série B, menée par DST Global Partners.

Ce financement marque le retour d’un acteur emblématique de la French Tech post-Covid, né d’une idée simple : payer son addition ne devrait pas être le pire moment du repas.

D’une solution maison à une plateforme mondiale

Lancée en 2021 au cœur de la crise sanitaire, Sunday est d’abord pensée comme un outil interne pour fluidifier le paiement sans contact dans les restaurants Big Mamma. Le principe repose sur un QR code permettant de régler son addition, laisser un pourboire et consulter le menu en quelques secondes.

L’adoption est immédiate, hausse de 40 % des pourboires, 12 % du panier moyen et un temps d’encaissement réduit à moins d’une minute. Ce succès convainc les fondateurs d’en faire une entreprise à part entière. En moins d’un an, Sunday équipe plus de 1 500 restaurants en Europe et aux États-Unis, de PNY à Eataly, et lève successivement 24 millions de dollars en amorçage puis 100 millions de dollars en série A auprès de Coatue Management, DST Global, New Wave et Xavier Niel.

Mais cette phase d’hypercroissance s’accompagne d’une forte pression opérationnelle. En 2023, après avoir atteint 400 salariés et une présence dans sept pays, Sunday rationalise ses effectifs et recentre son activité sur ses marchés les plus porteurs à savoir la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Une plateforme intégrée au cœur de la restauration

Le modèle de Sunday a depuis évolué. Ce n’est plus une simple solution de paiement, mais une plateforme complète connectant l’ensemble des interactions client (commande, paiement, fidélité et CRM) intégrée à plus de 50 systèmes partenaires comme Zelty, Lightspeed, L’Addition ou Paytronix.

Cette approche “connectée” produit des résultats tangibles avec 83 % des clients qui scannent un QR code choisissent de payer avec Sunday, 67 % qui laissent un avis, soit 13 fois plus que sur les plateformes classiques, etc.

Aujourd’hui, Sunday revendique plus de 80 millions d’utilisateurs et 3 000 restaurants partenaires à travers la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, générant plus de 4 milliards de dollars de paiements annuels.

Objectif 2026 : tous les formats, de la brasserie au trois étoiles

Avec cette série B, Sunday vise à doubler son chiffre d’affaires, son volume de clients et l’adoption de ses produits d’ici l’été 2026.

La société élargit sa gamme à tous les segments de la restauration, des kiosques en libre-service pour le fast food jusqu’aux solutions de paiement invisibles pour la haute gastronomie.

« Les clients qui paient avec leur téléphone se comportent comme dans n’importe quelle expérience digitale : ils notent, partagent, et génèrent de la donnée. Avec l’essor de l’IA, cela permet d’extraire une quantité incroyable d’insights. C’est un vrai game changer pour l’hospitalité », souligne Victor Lugger, cofondateur de Sunday.

En 2026, la startup prévoit des lancements dans de nouvelles villes françaises ainsi qu’aux États-Unis (Los Angeles, Austin, Washington D.C., Dallas, Denver, Boston, Las Vegas) et au Moyen-Orient, avec un premier déploiement prévu à Dubaï.

« Nous construisons la plateforme de référence pour la restauration, qui connecte chaque point de contact en une expérience unique et fluide. L’appétit du secteur est énorme », ajoute Christine de Wendel, CEO US de Sunday.


Une trajectoire emblématique de la nouvelle French Tech

Sunday illustre la maturité d’une génération de startups françaises passées de la frénésie des levées records à une phase de croissance maîtrisée et rentable. La société se positionne désormais comme un acteur structurel du secteur de la restauration connectée, à l’intersection du paiement, de la data et de l’expérience client.

« Notre mission n’est pas de construire plus de technologie, mais de rendre la restauration meilleure pour les clients, le personnel et les exploitants », conclut Victor Lugger.

 

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