L’ère de la livraison par drone officiellement lancée aux Etats-Unis
Outre une multitude de défis logistiques, le marché de la livraison par drone aux Etats-Unis fait face à des réglementations strictes. Elles sont principalement gérées par la Federal Aviation Administration (FAA), l’agence gouvernementale en charge des réglementations et des contrôles concernant l’aviation civile dans le pays. Les choses ont toutefois changé mardi, avec le feu vert donné par la FAA à Wing Aviation, filiale d’Alphabet, pour mener des opérations de livraison par drone dans la ville de Blacksburg, en Virginie. Cette certification, la première du type, ouvre la voie à une activité sur laquelle sont également positionnés Amazon, Uber et UPS aux Etats-Unis, mais aussi Alibaba, DJI, JD.com ou SF Express en Chine, Rakuten au Japon, ou l’Européen Airbus et son projet Skyways à Singapour.
Une victoire sur Amazon
Officiellement, Wing Aviation est désormais considéré comme un transporteur aérien par la FAA. La start-up partage ainsi le même statut que les vols charter et peut donc effectuer des livraisons commerciales sur des distances plus grandes que ses concurrents toujours en phase de test. Alphabet signe ainsi une victoire de taille sur Amazon, qui s’était positionné dès 2013 sur la livraison par drone, avec l’annonce par Jeff Bezos de la mise en place d’un programme de recherche et développement dans ce but.
Née comme un projet de X (anciennement Google X Lab), Wing Aviation a répondu aux « exigences de sécurité rigoureuses » de la FAA, a indiqué le régulateur. Elle commencera ses activités de drones commerciaux par la livraison de repas et de biens d’entreprises locales. Les appareils pourront voler hors de la vue des opérateurs et au-dessus des résidents de la ville. La secrétaire américaine aux Transports Elaine Chao a qualifié cette autorisation de « pas en avant important pour les essais et l’intégration en toute sécurité des drones dans notre économie ».
La Chine en avance
Wing Aviation a préalablement collaboré avec le Mid-Atlantic Aviation Partnership et Virginia Tech en tant que participant au programme pilote d’intégration des avions sans pilote du département des Transports. La start-up a par ailleurs ouvert un service de livraison commerciale par drone dans le nord de Canberra, en Australie. Elle s’apprête en outre à lancer sa première phase de test de livraison par drone en Europe, à Helsinki, en Finlande.
Si les Etats-Unis, avec Alphabet Amazon et Uber en fer de lance, ont fait figure de pionnier dans la livraison par drone, la Chine a rapidement suivi. Alibaba a commencé à expérimenter un service de livraison par drone en février 2015. Un mois plus tard, le spécialiste chinois de la livraison SF Express annonçait à son tour le lancement d’un programme de tests, en partenariat avec Xaircraft. En mars 2018, sa filiale Fengyu Shuntu Technology recevait le premier permis officiel en Chine pour livrer des colis via des drones autonomes. En février dernier, le géant chinois du retail JD.com et Rakuten avaient signé un partenariat grâce auquel le groupe de e-commerce japonais peut incorporer les drones et robots terrestres de livraison du groupe chinois dans ses solutions de livraison sans conducteur au Japon.
En gros toutes les « BIG » sociétés se lancent dans la livraison depuis un moment et Google est le premier a décrocher les autorisations pour les états-unis ! C’est juste une question de temps pour les autres.