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Passer de l’écologie à l’écosophie et de la parole à la sagesse

Par Grégory Pouy, expert FrenchWeb

Michael Dandrieux est sociologue de l’imaginaire et nous parlons avec lui du passage de l’écologie à l’écosophie.
Vous ne connaissez pas ce dernier concept?
Moi non plus je ne le connaissais pas jusqu’à ce qu’il me le fasse découvrir et me l’explique. Je suis donc ravi de partager cela avec vous aujourd’hui.

On peut se mettre les mains devant les yeux et continuer à vivre de la même façon ahurie par le quotidien, mais il est difficile d’ignorer que nous vivons une rupture écologique. Je crois qu’on peut désormais tous accepter l’idée que cette rupture aura des impacts, l’idée est de savoir à quel point et comment réagir pour la claque soit moins violente le jour ou elle viendra tacler l’humanité. Michael, qui est déjà venu sur ce podcast, propose de passer de l’écologie (le discours autour de la nature) à l’écosophie (une nouvelle sagesse dans notre rapport avec la nature).
Allez Vlan! C’est parti!

 

L’écosophie: la prochaine étape

 

Au sens étymologique, l’écologie, signifie «le discours sur la nature» mais il arrive toujours un peu trop tard et il est évident que pour la période que nous vivons, parler d’écologie ne suffit plus. Le plus important dans l’écologie est de faire état qu’il y a une nature avec laquelle il faut bien vivre. L’écosophie au sens étymologique, c’est «la sagesse de la nature», la connaissance de ce qui nous entoure. On passe d’une volonté politique à une réalité où il va falloir vivre dans et avec la nature qui nous entoure.

La modernité européenne que Michael date du début du 17eme siècle est la marque d’une relation de prédation à la nature. C’est tout à fait récent si on reprend les millénaires de l’existence de l’être humain et nous sommes aujourd’hui au bord de l’effondrement de ce système. Cette victoire de l’Homme sur la nature en l’assujettissant a voulu démontrer qu’il est un être supérieur et que la nature est simplement une ressource. Mais désormaisApple-converted-space »> les indices se multiplient pour nous montrer que nous sommes passés à coté de quelque chose.

Mais quelles solutions désormais? Est-ce que la seule voie doit être restrictive et punitive? C’est en tous cas de cette manière que nous vivons l’écologie et c’est aussi sans doute la raison pour laquelle, en réalité, rien ne bouge si ce n’est à la marge. Et ce, malgré les multiples alertes de ce que la planète compte comme experts et autres scientifiques.

 

L’écosophie: une méthode pour un changement culturel nécessaire

 

L’écosophie est de considérer que l’Homme est une espèce comme une autre qui fait parti d’un ensemble beaucoup plus grand. Il n’est donc pas au dessus mais au même niveau. Cela permet donc à l’humain de se reconnecter avec la nature et son impact sur elle. Quand on consomme de l’eau, de l’électricité, quand on achète quelque chose, que l’on mange, bref chaque fois que l’on agit surtout dans une économie dans laquelle on produit plus que l’on en a besoin. Comme le souligne Michael, il suffit d’entrer dans un supermarché pour réaliser l’absurdité du nombre d’objets qui nous entourent.

De la même manière, quand on créé une matière comme le plastique qui n’est pas 100% biodégradable, il est certain qu’à un moment donné, on va avoir un souci avec cette dernière. A l’inverse de l’écologie, l’écosophie n’est pas punitive, elle est enveloppante puisqu’elle te dit « tu es ton environnement » et elle va te récompenser (cela peut être aussi bête qu’une gamification) quand tu fais des gestes qui vont dans le sens de cette symbiose. C’est un petit pas de coté mais qui peut en réalité tout changer. Ce jeu ne doit pas nécessairement venir de l’état mais plutôt des individus au sein de petites structures (entreprises entre autre).

Michael explique également comment les « eranos » (banquet sans hôte ni invités ce qui implique que tout le monde fait) organisés au sein de leur entreprise leur ont permis de comprendre que de faire son pain soi même, change complètement la relation à ce bien considéré comme basique en France aujourd’hui.
On ne peut pas considérer la nourriture comme un élément purement fonctionnel car ce faisant, on sous entend que notre corps est une simple machine. Mais la réalité est que l’on devient ce que l’on mange selon Michael et que de s’intéresser à ce qu’il y a dans notre assiette et la manière dont cela a été réalisé change totalement notre rapport à notre nourriture. C’est une évolution nécessaire et c’est d’ailleurs intéressant de noter que les nouvelles rockstars sont des chefs cuisiniers.

 

In finé, il faut, selon Michael, se poser la question de l’habitat: habiter sa ville, habiter sa maison, habiter son emploi, habiter son corps, habiter sa pratique du yoga etc… De manière très pratique, comme le souligne Michael, le biometisme est une solution car on peut s’inspirer de la nature pour savoir ce qui a fonctionné et ce qui a échoué.On pourrait y trouver des modèles de gouvernance, des modèles de société, des modèles d’éducation. Je crois que nous allons encore explorer ce sujet du biomimétisme sur Vlan encore car c’est sans doute par là qu’il y a des solutions pour que l’humanité puisse se réinventer et subsister sur la planète.

L’expert:

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Grégory Pouy est le fondateur de LaMercatique, un cabinet de conseil de transformation digitale axé sur la partie marketing. Basé entre New York et Paris, il est «expert» marketing pour FrenchWeb.fr. Pour suivre ses écrits et échanger avec lui

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