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Adobe Flash Player part et HTLM5.2 développe de nouvelles fonctionnalités

Par Laurène Pinaud, Business Developper chez Technicis Group

En 2020, ce sera la fin d’Adobe Flash Player, un emblème de l’Internet depuis plus de 20 ans. Dans le domaine du Web 20 ans équivaut à deux siècles!

Ce brave plugin qui a combattu vents et marées du Web depuis les années 2000 va rejoindre le cimetière des dinosaures numériques. Flash Player sert à regarder des vidéos ou des contenus interactifs comme des jeux – autant vous dire plus de la moitié des contenus présents sur le Web. D’ailleurs, le langage Internet se fait plus par les vidéos et les images que par les mots… Il faut savoir vivre avec son temps et ses avancées. Le plugin Flash causait quelques problèmes de défaillance depuis 2015, étant totalement absent des supports mobiles, Google a même remplacé le plugin Flash Player sur YouTube par du HTML5. Les éditeurs de contenus migrent tous vers de nouveaux formats. Et cela va être l’objet de cet article: le nouveau HTML5.

Disons que le langage HTML (Hypertext Markup Language) est né en 1989, en même temps qu’est née une application pour Internet, le Web. Ces deux créateurs en 1989 sont Tim Berners et Robert Cailliau. Après quelques années de liberté, une institution spécialisée dans l’encadrement sémantique et syntaxique des codes de développement web nait, le W3C (World Wide Consortium).

Après quelques recommandations du W3C pour la grande mise à jour du langage HTML, c’est en 2014 que nait officiellement l’HTML5. L’objectif fut de mutualiser et d’harmoniser les pages Web via des balises sémantiques (<header>, <articles>…) plus définies afin d’assurer une meilleure identification du contenu. D’ailleurs, avec l’âge d’or du référencement, l’hyper-ciblage du contenu est plus que stratégique et nécessaire. Les nouvelles fonctionnalités de l’HTML5 vont de pair avec le contournement d’Adobe Flash Player: <audio>, <video> et <canvas> vont donc permettre de définir directement en JavaScript les contenus, assurant ainsi une meilleure navigation sur les pages Web. Les nouvelles fonctionnalités de l’HTML5 vont plus loin que de fluidifier la navigation. Cette meilleure organisation du contenu va favoriser le Content Security Policy (CSP) contrôlant les ressources qu’une page peut récupérer. Après la vague de contestation sur l’exploitation de données privées des utilisateurs, les développeurs ont décidé de verrouiller les API pour minimiser les risques lorsqu’on intègre du contenu.

Outre le fait qu’utiliser HTML5 utilise moins de mémoire vive que de passer par le plug-in d’Adobe, le but ultime est surtout d’activer la manipulation des contenus au sein des pages. En effet, qui dit passage à une ère sémantique veut dire que bientôt nous serons en mesure de jouer avec le contenu d’une page Web pour notre confort. En effet, JavaScript étant le «contrôleur» qui traite les actions de l’utilisateur, ce muscle interactif serait flexible, amovible pour augmenter l’expérience utilisateur.

D’ailleurs, nous pourrons prochainement importer nos propres contenus dans des sites pour mieux se projeter. Bien entendu, les nouvelles fonctionnalités de l’HTML5 ne s’arrêtent pas là. Je parlais d’ère sémantique précédemment: celle-ci va largement élargir le paysage des API qui vont intégrer de nouvelles fonctions, plus complexes, plus poussées. Cette prolifération de nouvelles fonctionnalités vont amener à reconstruire le paysage de la connectivité. Si nous arrivons à créer des API pouvant utiliser une connectivité en continu sans utiliser internet, alors le pari sera gagné. Le but du jeu ici est d’être en mesure de stocker et gérer en hors-connexion les données utilisateurs que nous recevons quotidiennement. De ce fait, cette accessibilité remplacera peut-être les cookies présents sur tous les sites internet. Mais la vraie question ici n’est pas de prouver que nous pourrons utiliser la toile numérique sans Adobe Flash Player, ni même qu’HTML5 arrivera à faire des miracles, mais plutôt la suivante : pourrons-nous fonctionner sans connexion?

Au fur et à mesure que nous créons de nouvelles extensions, un nouveau paysage s’impose inévitablement. Est-ce que internet sera peuplé de sites complètement malléables sans connexion Internet? Il est vrai que cette configuration pourra hautement faciliter les recherches et accès aux différents sites. Dans ce cas, si la connexion disparait, devrons-nous acheter des accès sur les sites les plus visités? Ces questions soulevées trouveront leurs réponses dans les nouvelles fonctionnalités que nous retrouverons dans les sites que l’on visite quotidiennement. La version 5.3 du langage HTML sera livrée dans un an d’après le W3C avec des balises réutilisables et une meilleure lecture des habitudes de navigation via l’audit des hyperliens.

La contributrice:

Laurène Pinaud est Business Developper chez Technicis Group spécialisée dans le domaine de l’IT et des agences de communication. Passionnée par le digital, elle écrit depuis des années des articles sur les nouvelles technologies, les applications mobiles, les tendances digitales…

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