
Après le RPA, place à l’IA opérationnelle avec HAPPYROBOT qui lève 37,7 millions d’euros
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L’automatisation des processus d’entreprise est longtemps restée dominée par le RPA, ces robots logiciels capables d’exécuter des règles simples sur des systèmes existants. Mais cette approche, souvent critiquée pour sa rigidité et sa difficulté de mise à l’échelle, laisse aujourd’hui la place à une nouvelle génération de solutions, l’IA opérationnelle.
La startup madrilène HappyRobot propose une plateforme permettant de déployer des travailleurs d’IA capables de gérer des tâches complexes et dynamiques, en combinant plusieurs briques technologiques. Transcription, reconnaissance optique de caractères, génération vocale, modèles de langage, navigation automatisée et intégrations profondes avec les ERP, TMS et CRM sont orchestrés dans un environnement conçu pour la production à grande échelle.
« La majorité des entreprises ne réalisent pas combien de temps et d’argent sont gaspillés à simplement coordonner des opérations et partager des informations » explique Pablo Palafox, cofondateur et CEO de HappyRobot. L’objectif est de confier cette charge invisible à des agents d’IA, pour permettre aux équipes humaines de se concentrer sur la stratégie, les relations et les exceptions.
Chaque déploiement est accompagné d’un ingénieur spécialisé sur site, un modèle inspiré du forward deployment déjà vu dans l’univers des plateformes analytiques. Cette proximité permet d’adapter rapidement les workflows aux particularités des organisations clientes et d’accélérer la mise en valeur des solutions.
Les cas d’usage vont de la planification de rendez-vous à la gestion des expéditions en passant par le recouvrement ou le support. Selon HappyRobot, les délais de prise de rendez-vous ont été réduits d’une semaine à moins de trente minutes. Les opérations de recouvrement afficheraient un retour sur investissement supérieur à 119 fois la mise initiale. Les ventes sortantes généreraient jusqu’à 19 fois leur coût, tandis que les activités de vente transporteur rapporteraient plus de 5 fois l’investissement. Des performances qui expliquent l’intérêt de clients comme DHL, Ryder ou Werner.
HappyRobot a été fondée en 2023 par Pablo Palafox, Luis Paarup et Javier Palafox, après plusieurs années de collaboration sur des projets en robotique et intelligence artificielle. La société vient de lever 37,7 millions d’euros en série B, un tour mené par Base10 Partners avec la participation d’a16z, Y Combinator, Tokio Marine, WaVe-X, World Innovation Lab et plusieurs fonds spécialisés en logistique. Cette opération porte le financement total à 51,6 millions d’euros, après une série A de 13,9 millions d’euros en 2024. Le capital servira à renforcer les équipes produits et déploiement, enrichir la plateforme et accélérer l’expansion commerciale.
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