Comment Plume Labs veut vous aider à mieux vous prémunir face à la pollution
Chaque année, la pollution de l’air tue 2,9 millions de personnes dans le monde, selon la Banque mondiale. A l’heure où les pics de pollution se multiplient, Plume Labs veut changer la donne. Cette start-up française, spécialisée dans les technologies environnementales, développe en effet des produits pour offrir à la population mondiale une meilleure information concernant la pollution atmosphérique. «La pollution est la première cause de décès évitables dans le monde», s’alarme Romain Lacombe, co-fondateur et CEO de Plume Labs.
Face à ce constat dramatique, la jeune pousse basée à Paris avait d’abord développé l’application mobile Plume Air Report, qui fait office de station météo de la pollution extérieure dans 65 pays ) travers le monde. Pour collecter toujours plus d’informations sur la pollution atmosphérique, l’entreprise française lancée en 2014 s’était distinguée en 2016 à Londres en embauchant… des pigeons ! Ces derniers ont permis de calculer le taux de pollution dans différents quartiers de la capitale britannique grâce à des GPS et des capteurs placés sur leur dos. A partir de cette expérience, l’objectif de Plume Labs était d’apporter une meilleure compréhension de la pollution de l’air aux Londoniens.
Flow, un assistant personnel anti-pollution
Cependant, la start-up a voulu aller plus loin sur le sujet pour «permettre aux particuliers de mieux maîtriser leur exposition à la pollution». Cette volonté s’est traduite par la création de Flow, un capteur de pollution personnel qui détecte les principaux polluants nuisibles à votre santé. Relié au smartphone via une connexion bluetooth, il permet d’identifier en temps réel les moments où l’utilisateur est exposé à la pollution de l’air.
Pour affiner ce nouveau produit, qui sera livré en juin prochain, Plume Labs a une nouvelle fois mené une expérimentation à Londres. Cet été, une centaine de volontaires se sont ainsi équipés d’un prototype de ce capteur pour mesurer les niveaux de pollution dans la capitale anglaise. D’après Romain Lacombe, cette expérience a permis de mesurer la qualité de l’air sur plus de 2 000 kilomètres de rues à Londres. A partir de ces mesures atmosphériques, des algorithmes de machine learning permettant de comprendre les rythmes et les variations dans l’espace du niveau de pollution. De cette manière, Plume Labs peut prévoir en temps réel les niveaux de pollution. Sorte d’assistant personnel anti-pollution, Flow a vocation à changer les comportements individuels pour adopter les bons gestes pour se prémunir de la pollution. Grâce aux mesures de chaque capteur, Plume Labs entend agréger l’ensemble des données récoltées pour créer une cartographie de la pollution dans les principales villes du monde.
Plume Labs : les données clés
Fondateurs : Romain Lacombe et David Lissmyr
Création : 2014
Siège social : Paris
Activité : lutte contre la pollution atmosphérique
Effectifs : 20