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[Digital Music] Le Cloud peut-il sauver l’industrie musicale ?

Il semblerait que l’industrie musicale ne fasse plus depuis longtemps la pluie et le beau temps, constamment devancée par la technologie, et en perpétuel examen de rattrapage quant aux usages en terme de consommation de musique.

Le Cloud musical face à la grande dépression industrielle

Depuis l’apparition du MP3 jusqu’au développement des services de streaming, la technologie a quelque part toujours été plus vite que la musique, à l’heure des débats essentiellement juridiques autour de la dématérialisation des contenus, l’accès à la musique, les copyrights ou encore le piratage. Une nouvelle petite (r)évolution musicale est pourtant en train de s’imposer et pourrait à terme accorder les violons des plus sceptiques : les services de musique basées sur le Cloud.

Le Cloud, c’est un peu le « It-Bag » du moment, le sac à main en vogue aux bras des people spotted dans les magazines de mode. Sauf que le Cloud, au centre de toute l’attention numérique, ne devrait pas se démoder de sitôt. Que se cache-t-il derrière ce « nuage musical » ?

Rappelons que le Cloud, à l’instar d’autres contenus comme la vidéo, l’image ou les e-books, permet aux utilisateurs de stocker sur un serveur distant leurs propres MP3 et d’y accéder en streaming depuis n’importe quel endroit (sous réserve d’une connexion Internet) sur leurs ordinateurs, tablettes ou encore téléphones mobiles.

Petit topo météo sur ce nuage virtuel, qui cache un orage pour certains et une belle éclaircie pour d’autres.

Le Cloud musical : une évolution logique du marché de la musique en ligne ?

Selon une étude du cabinet Gartner parue récemment sur MusiqueInfo , le marché mondial de la musique en ligne progressera de 31% d’ici 2015 pour atteindre un chiffre d’affaires de 7,7 Md$, contre 5,9 Md$ en 2010. Alors que les ventes physiques continuent de chuter, et que le téléchargement devrait connaître une progression moins forte, Gartner estime que la croissance de la musique sur abonnement devrait quadrupler en quatre ans (le chiffre d’affaires devrait passer de 532 M$ en 2011 à 2,21 Md$ en 2015, soit près du tiers des ventes en ligne).

Si, comme l’indique ces projections, la consommation des abonnements aux services de streaming tend à une croissance exponentielle, il y a donc fort à parier que les services d’abonnements au Cloud suivent le même chemin et deviennent prochainement un des enjeux stratégiques majeurs des plateformes digitales.
L’Observatoire de la Musique, dans une étude parue fin octobre, semble aussi confirmer cette tendance : « (à propos de Google Music et d’Amazon Player) des alternatives spécieuses se mettent en place par l’intermédiaire du cloud, qui permet de légaliser une acquisition, quelle que soit son origine ».

Le Cloud musical, par sa nature hybride, deviendrait ainsi l’aboutissement total de la musique numérique et de la dématérialisation de ses supports de stockage en donnant la possibilité aux utilisateurs, en contrepartie d’un abonnement, de conserver la propriété des titres achetés tout en ayant accès à ces derniers partout et tout le temps.
Un nouveau « nirvana » consumériste où l’utilisateur jouirait d’une liberté « no limits » ?

La guerre des titans : Amazon vs. Google vs. Apple

Outre les rois du streaming Deezer, Spotify, Grooveshark ou encore Soundcloud, trois leaders se partagent l’essentiel du marché : Amazon fut le premier en mai dernier à proposer aux Etats-Unis son service CloudDrive / CloudPlayer, suivi par Apple et son ICloud / ITunes Match et enfin Google Music , tout récemment lancé dans la course après des retards considérables.

Ces services, disponibles seulement sur le territoire américain, ne devraient pas tarder à s’implanter en Europe et à se développer, comme le souligne justement un récent article paru sur Europe1.fr Apple-style-span » style= »text-align: -webkit-auto; »>.

Reste que d’un point de vue légal, le Cloud se heurte à un vide juridique sur la question des DRM (Digital Rights Management) et des utilisations sur différents supports (Iphone, Blackberry, Amazon) : les Majors considèrent la « musique dans le nuage » comme du piratage (violation du copyright), alors que les services de clouding comme Amazon se déclarent comme hébergeur et revendiquent donc le régime de la copie privée. Un casse-tête juridique dont seul Itunes et Google (sans Warner Music) se serait pour le moment préservé en ayant négocié des licences avec les Majors.

Mais au fond, l’enjeu du Cloud, dans la bataille féroce que se livrent les géants du web (Apple, Amazon, et Google en tête), ne serait-il pas matériel ? Si le support en lui-même se dématérialise, le Cloud remet quand à lui les lecteurs de musique au centre du business : un retour aux sources qui montre que la révolution sera surtout dans la forme plutôt que dans le fond.

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