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Google dévoile AMP Stories pour mettre en valeur les contenus des médias sur mobile

Google marche dans les pas de Snapchat. A l’occasion de l’AMP Conf organisée à Amsterdam, la firme de Mountain View a présenté un nouveau format à destination des médias. Baptisé AMP Stories, celui-ci, qui est une déclinaison multimédia du format de pages AMP (pages mobiles accélérées), vise à permettre aux médias de créer des stories (histoires), c’est-à-dire une série de photos ou de vidéos, éventuellement agrémentées d’un texte, disponible pour une période limitée, de manière à proposer du contenu qui soit optimisé pour son visionnage sur les smartphones. Pour donner un coup de pouce aux éditeurs, Google remontera ces contenus dans les résultats de recherche au fil du temps.

Pour l’heure, ce nouveau dispositif, qui se rapproche sensiblement de Discover, le kiosque audiovisuel pour les médias sur Snapchat, est seulement testé outre-Atlantique. Pour lancer AMP Stories, Google collabore notamment avec CNN, Condé Nast, Mashable, Vox Media ou encore le Washington Post. Comme sur Snapchat, les médias tenteront de séduire les Millennials, qui sont à la recherche d’une information à consommer dans un format court, interactif, divertissant et gratuit.

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AMP, la riposte de Google aux «Instant Articles» de Facebook

AMP Stories s’inscrit dans la continuité du projet déployé par Google avec le format de pages AMP. Lancées pour contrer les «Instant Articles» de Facebook, un format uniquement disponible sur les applications mobiles Facebook et Messenger pour permettre un chargement beaucoup plus rapide du contenu et offrir une ergonomie améliorant le confort de lecture, les pages mobiles accélérées (AMP) ont été mises en place en 2015 en partenariat avec plusieurs dizaines de médias du monde entier. Si le projet AMP était destiné à accélérer considérablement l’affichage des pages sur les smartphones, les éditeurs ont cependant rapidement déchanté.

Et pour cause, ce format a privilégie les URL de Google, c’est-à-dire les URL commençant par «google.com/amp» dans les résultats de recherche, et non ceux des éditeurs, en raison de problèmes de confidentialité qui rendent pratiquement impossible le chargement de la page depuis le serveur de l’éditeur. A la place, les pages sont chargées depuis le cache AMP de Google qui ajoute le préfixe «google.com/amp» à l’URL. En janvier, Malte Ubl, le créateur du projet AMP, a annoncé qu’un correctif allait être apporté pour résoudre le problème, avec des premiers changements visibles dans la seconde moitié de l’année 2018.

Quand Google tend la main à la presse…

A l’heure où la presse connaît une crise sans précédent, Google avait décidé fin 2017 de faire en pas en direction des éditeurs de presse. La firme de Mountain View avait ainsi proposé de nouvelles fonctionnalités aux médias pour leur permettre de gagner des abonnés payants. Dans ce sens, la filiale d’Alphabet permet dorénavant aux éditeurs de presse de limiter les contenus gratuits.

En 2015, la filiale d’Alphabet avait également lancé un fonds pour aider la presse européenne. Baptisé Digital News Initiative, il est doté de 150 millions d’euros sur trois ans. Il a pour objectif de «promouvoir le journalisme de qualité par la technologie et l’innovation». Parmi ses partenaires, Google compte notamment Les Echos en France, Die Zeit en Allemagne, ou encore The Guardian au Royaume-Uni. Depuis sa création, ce fonds a injecté plus de 90 millions d’euros dans plus de 450 projets dans 29 pays européens.

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