Made.com se lance sur le marché espagnol pour devenir la première marque digitale de design en Europe
A l’occasion du dernier HubForum, qui a eu lieu les 9 et 10 octobre 2018 à la Maison de la Mutualité, FrenchWeb a reçu sur le plateau de la Newsroom Jessica Delpirou, directrice générale de Made.com. Nous sommes revenus avec la dirigeante sur les grands jalons et la roadmap de l’entreprise, suite à sa levée de fonds du printemps dernier.
Made.com est une marque digital native, créée en 2010 au Royaume-Uni, qui existe depuis 5 ans en France. Son empreinte européenne est forte : Royaume-Uni bien sûr, mais aussi Allemagne, Autriche, Suisse, Benelux, Pays-Bas… L’entreprise a atteint en 2017 un volume d’affaires de 150 millions d’euros, porté par des progressions à deux chiffres, qui ont atteint 40% cette année.
Made.com fonde son activité sur deux piliers : de beaux produits design, grâce à une communauté de plus de 200 designers, à des prix abordables, avec un business model qui privilégie la nouveauté (30 à 40 nouveautés par semaine sur le site) et des stocks réduits au schéma traditionnel par collections, avec une vocation durable. Les best-sellers de la marque, qui peuvent s’écouler à des dizaines de milliers d’unités, permettent de financer la prise de risque sur d’autres modèles.
Jessica Delpirou intervenait au HubForum dans le cadre d’un panel sur la co-construction en entreprise dans un monde en mutation, dans lequel elle partageait la vision de la jeune entreprise, notamment pour développer la collaboration avec les consommateurs : ainsi par exemple, grâce à la plateforme Talent Lab, de nouveaux designs sont proposés aux clients, qui peuvent sélectionner leurs favoris.
3 axes stratégiques pour accélérer
En termes de roadmap, Jessica Delpirou nous confie que le marché atteint un « tipping point » : on s’attend à ce que le pourcentage des dépenses meubles et décoration sur le digital double d’ici les dix prochaines années. Pour accompagner ce mouvement, Made.com, qui a bouclé un tour de financement de 45 millions d’euros au printemps dernier, souhaite accélérer sur trois axes : la technologie, avec notamment la réalité augmentée, dont on attend beaucoup dans le secteur de l’ameublement, les showrooms physiques, et l’expansion à l’international. L’ouverture sur le marché espagnol qui, pour la dirigeante, est très prometteur par l’embellie économique du pays, ainsi qu’une nouvelle génération en quête de design abordable, en est la première étape.