TreeFrog lève 30 millions d’euros en quasi-fonds propres pour financer ses essais en médecine régénérative
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La biotech bordelaise TreeFrog Therapeutics franchit une étape stratégique en obtenant un financement de 30 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI). Particularité de cette opération, le recours à des quasi-fonds propres, un mécanisme hybride encore rare dans l’univers des biotechnologies. Ce soutien permettra à la société de lancer ses premiers essais cliniques humains dans le traitement de la maladie de Parkinson.
L’entreprise, fondée en 2018, entend accélérer le passage de la thérapie cellulaire à l’échelle industrielle. À partir de cellules souches pluripotentes induites, TreeFrog parvient à produire des microtissus de cerveau qui permettent de rétablir les fonctions motrices, notamment en sécrétant de la dopamine.
Ce financement entre dans le cadre d’un nouveau modèle mis en place par la BEI pour répondre aux besoins spécifiques des biotechs. Contrairement à une dette classique, les quasi-fonds propres permettent une flexibilité financière accrue sans dilution immédiate du capital. Le financement est structuré en trois tranches égales de 10 millions d’euros. Les deux premières ont déjà été versées. La troisième dépendra de résultats intermédiaires issus des essais en cours. TreeFrog prévoit de déposer un dossier de demande d’essais cliniques sur l’homme d’ici 2026.
Cette levée vient renforcer une trajectoire déjà marquée par des partenariats structurants, notamment avec Vertex Pharmaceuticals, qui avait acquis en 2023 la licence mondiale de la technologie C-Stem de TreeFrog pour un programme dans le diabète de type 1. L’entreprise, qui emploie 165 personnes, prépare déjà une nouvelle levée de fonds et recherche des partenaires industriels.
