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Fabriq lève 22 millions d’euros pour devenir l’Operating System des usines

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Dans un secteur industriel encore largement sous-équipé numériquement, Fabriq entend s’imposer comme le système nerveux des ateliers de production. Sa plateforme SaaS, qui digitalise le lean management, ambitionne de structurer les opérations quotidiennes de milliers de sites industriels à travers le monde.

En cinq ans, la société française a conquis plus de 600 sites dans 43 pays, atteignant la rentabilité dès 2024. En digitalisant les rituels quotidiens de pilotage terrain (SQCDP, QRQC, checklists, routines), Fabriq propose aux industriels une alternative concrète aux feuilles Excel et tableaux blancs encore omniprésents dans les ateliers. « Fabriq remet les hommes et les femmes au centre de l’atelier. Nous leur offrons la visibilité et l’agilité nécessaires pour viser l’excellence opérationnelle » affirme Octave Lapeyronie, cofondateur de l’entreprise.

Contrairement aux logiciels de supervision classiques (MES, ERP), Fabriq cible les couches managériales intermédiaires, avec une solution rapide à déployer, orientée vers la résolution de problèmes opérationnels. Cette approche permet de combler une fracture numérique majeure, seuls 20 % des usines européennes et américaines sont aujourd’hui équipées d’un outil digital adapté au lean management quotidien.

L’ambition est de devenir un Operating System de l’atelier, capable d’orchestrer les flux de collaboration, les routines de pilotage et la résolution continue de problèmes. Cette vision s’inscrit dans un marché estimé à 5 milliards d’euros, avec plus de 85 000 sites industriels concernés en Europe et aux États-Unis. Fabriq vise un déploiement large, multi-secteurs, au contraire de concurrents souvent positionnés par verticales industrielles.

Parmi ces concurrents figurent Tulip aux États-Unis, en France, le paysage reste fragmenté avec des outils comme Symalean  se concentrent sur la conformité et la qualité, tandis que des initiatives plus récentes digitalisent uniquement certaines briques du lean. Fabriq se distingue par sa capacité à intégrer à la fois les indicateurs, les routines collaboratives et les escalades de terrain dans un environnement SaaS robuste.

« Les industriels ont besoin de preuves concrètes de la valeur apportée par les solutions digitales. Ils recherchent des solutions simples, qui peuvent passer à l’échelle rapidement avec un impact tangible » souligne François Déchelette, cofondateur. La promesse de Fabriq repose sur un ROI mesurable, évalué entre x5 et x10 dès la première année d’adoption.

L’un des cas d’usage les plus avancés est celui de Safran, où plus de 16 000 collaborateurs sont connectés à Fabriq pour la digitalisation des quatre niveaux de QRQC. « Actuellement, plus de 300 sites dans le monde utilisent la solution dans un environnement SaaS très solide » précise Frédéric Vétil, Directeur Manufacturing 4.0 du groupe. La plateforme est également utilisée par Airbus, Renault, Andros, Merck ou encore LVMH.

À horizon 2029, Fabriq vise 50 millions d’euros d’ARR, dont 40 à 50 % générés à l’international. L’expansion aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans les pays DACH (Allemagne, Autriche, Suisse) constitue un axe stratégique majeur, en réponse à une demande croissante pour des outils simples, interopérables et adaptés à des environnements industriels complexes.

Fondée en 2019 par Octave Lapeyronie et François Déchelette, Fabriq boucle une levée de fonds de 22 millions d’euros menée par Expedition Capital Partners, avec la participation d’OSS Ventures, son investisseur historique. L’entreprise, aujourd’hui rentable et forte d’une centaine de collaborateurs, entend accélérer son internationalisation, enrichir sa plateforme avec de nouvelles fonctionnalités basées sur l’IA, et consolider sa position de standard opérationnel de référence dans l’industrie manufacturière.

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