Salesforce annonce l’acquisition de Vlocity, le départ de son co-CEO Keith Block et des résultats en hausse
Une nouvelle ne vient jamais seule… Salesforce annonce à la fois le départ de son co-PDG Keith Block, l’acquisition de la start-up Vlocity pour 1,33 milliard de dollars mais aussi des résultats en hausse.
Salesforce, le spécialiste américain des logiciels d’entreprise en cloud, était déjà un des investisseurs de la start-up. Vlocity est un fournisseur de logiciels cloud et mobiles spécifiques à l’industrie pour les secteurs de la communication, médias et divertissement, assurances et services financiers, santé, énergie et services publics et gouvernement et organisations à but non lucratif.
Vlocity valorisé à 1 milliard de dollars
Fondée en 2014 par Craig Ramsey, David Schmaier, James Ramsey, Mark Armenante, Young Sohn, Vlocity est basée à San Francisco et emploie plus de 1 000 salariés. Vlocity avait levé un total d’environ 163 millions de dollars atteignant une valorisation d’environ 1 milliard de dollars.
« À la clôture de la transaction, Vlocity – cette merveilleuse entreprise que nous, en tant qu’équipe, avons créée, construite et développée en une solution de transformation pour six des industries les plus importantes de l’entreprise – fera partie de Salesforce. Parce que chaque organisation, y compris les plus grandes sociétés et industries centrées sur le client du monde, doit se transformer numériquement, il est plus important que jamais pour nos clients d’avoir des produits qui parlent la langue de leurs industries », a déclaré dans un communiqué David Schmaier, CEO et fondateur de Vlocity. Pour être effectif, l’accord a besoin d’une approbation réglementaire.
L’équipe dirigeante de Salesforce évolue
De son côté, Keith Block quitte l’aventure de Salesforce, sans expliquer les raisons précises de ce départ. Marc Benioff, l’autre co-PDG et fondateur de Salesforce devient alors l’unique PDG de l’entreprise. Gavin Patterson devient le président-directeur général de Salesforce International. Gavin Patterson a rejoint Salesforce l’année dernière, et est l’ancien PDG de la société de télécommunications BT Group.
La croissance externe, la stratégie de Salesforce
Salesforce a également annoncé des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions des analystes de Wall Street. Pour le dernier trimestre 2019, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 4,85 milliards de dollars (4,46 milliards d’euros), en hausse de 35% par rapport au dernier trimestre 2018. Les analystes prévoyaient un chiffre d’affaires de 4,75 milliards. Les bénéfices étaient de 66 cents par action, contre 56 cents attendus.
Le secteur du cloud computing est très concurrentiel avec l’apparition de petites entreprises occupant de plus en plus concentrées sur des niches de marché et des mastodontes tels qu’Amazon et Google qui restent plus que jamais dans la course en élargissant leurs propres offres. La stratégie adoptée par Salesforce pour conserver une belle place sur ce marché est la croissance externe. Au cours des deux dernières années, Salesforce a notamment racheté la société de visualisation de données Tableau pour 15,7 milliards de dollars ainsi que Mulesoft, fabricant de logiciel intégrant les données et les applications, pour 6,5 milliards de dollars.
L’éditeur a l’ambition de réaliser un chiffre d’affaires de 60 milliards de dollars à l’horizon 2034. Dans un premier temps, le groupe américain entend doubler le géant allemand SAP, spécialisé dans les logiciels et les services pour les entreprises, avec un chiffre d’affaires supérieur à 20 milliards de dollars entre 2020 et 2022, avant de s’attaquer à Oracle et IBM, en visant 40 milliards de dollars de revenus en 2028. L’étape ultime de cette stratégie agressive consistera donc à atteindre 60 milliards de dollars en 2034 pour faire jeu égal avec Microsoft, leader mondial incontesté du logiciel.