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FinTech : Stocard se lance dans le paiement mobile pour chasser sur les terres de Lydia et N26

Dans le contexte de la crise sanitaire engendrée par le Covid-19, la transition vers une société «cashless» s’accélère. En effet, les paiements en espèces sont désormais vus comme un danger par nombre de clients et de commerçants. Par conséquent, les paiements limitant les interactions physiques se développent de plus en plus rapidement. Dans ce cadre, Stocard entend profiter de l’essor du paiement mobile pour se positionner sur ce segment d’activité.

Fondée en 2012 par Björn Goß, David Handlos et Florian Barth, Stocard a développé une application mobile permettant à ses utilisateurs de stocker leurs cartes de fidélité sur leur smartphone. Désormais, la start-up allemande veut aller plus loin pour étoffer l’expérience d’achat des consommateurs avec le lancement d’une fonctionnalité de paiement mobile. Cette dernière repose sur la technologie de la FinTech française Dejamobile, spécialisée dans les solutions de paiement sans contact et retenue notamment par Île-de-France Mobilités pour dématérialiser les tickets de métro et le Pass Navigo.

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«L’avenir du commerce de détail et de la banque ressemblera à ce que nous voyons déjà en Asie»

Proposée dans une premier temps au Royaume-Uni, cette fonctionnalité de paiement mobile permettra aux utilisateurs de Stocard de payer via une carte Mastercard virtuelle depuis l’application. Un déploiement plus large à l’échelle européenne, notamment en France, est prévu d’ici la fin de l’année. «Le lancement de notre fonctionnalité de paiement mobile est une étape majeure pour Stocard à l’échelle internationale», estime Björn Goß, fondateur et CEO de Stocard. Et d’ajouter : «L’avenir du commerce de détail et de la banque ressemblera beaucoup plus à ce que nous voyons déjà en Asie avec des produits comme Alipay qu’à ce que font actuellement les banques européennes. Cette consolidation des achats, des paiements et des services financiers dans le portefeuille numérique se produira également en Europe.»

En se lançant dans le paiement mobile, Stocard se positionne sur un marché occupé par des acteurs comme Lydia (3 millions d’utilisateurs), qui a bouclé en début d’année un tour de table de 40 millions d’euros mené par Tencent. Stocard doit également faire face à la concurrence de solutions comme Paylib et Lyf Pay, ainsi qu’à celle des néobanques, à l’image de N26, Revolut et Orange Bank. N26 (5 millions de clients) a d’ailleurs annoncé en mai une extension de 100 millions de dollars de sa série D pour porter cette dernière à 570 millions de dollars, tandis que Revolut (10 millions de clients) a levé un demi-milliard de dollars en février.

50 millions d’utilisateurs dans le monde,
5 millions en France

A ce jour, Stocard revendique 50 millions d’utilisateurs dans le monde, un nombre qui a doublé en l’espace de deux ans. Pour séduire de nouveaux utilisateurs, l’entreprise allemande avait levé 20 millions de dollars en juin 2018. Le projet d’une fonctionnalité de paiement mobile était alors déjà à l’étude. Deux ans plus tard, il se concrétise. En France, Stocard compte 5 millions d’utilisateurs. Pour gagner du terrain dans l’Hexagone, la société vient de s’attacher les services de Fabrice Duvoux. Nommé Country Manager France, il pourra s’appuyer sur son expérience acquise chez Spotify et Microsoft pour mener à bien les chantiers qui lui sont confiés sur le marché français, dont la démocratisation du paiement mobile.

Outre l’ajout de cette fonctionnalité dans l’application, Stocard envisage de proposer à plus long terme d’autres produits financiers, à l’image du prêt sur le lieu de vente, le cashback ou encore l’épargne. Stocard comme les autres acteurs de la FinTech européenne espèrent tirer profit de la «révolution de l’open banking». Au-delà de simplifier le partage de données entre les différents acteurs du secteur bancaire, l’open banking va permettre aux consommateurs de construire un écosystème de services à la carte, parfaitement adapté à leurs besoins.

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