INDUSTRIELES LEVEES DE FONDS

MECH-I-TRONIC lève 105 millions d’euros pour bâtir une fédération industrielle mondiale

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Face à l’accélération de la concurrence technologique mondiale, un nouveau modèle industriel émerge à contre-courant des logiques de consolidation classique. L’italien MECH-I-TRONIC, spécialiste des systèmes intelligents pour l’industrie, mise sur une stratégie fédérative pour devenir un acteur de référence du smart manufacturing.

TL;DR – MECH-I-TRONIC lève 105 M€ pour créer une fédération industrielle dans le smart manufacturing

👥 Pour qui est-ce important ?

  • Décideurs industriels cherchant des modèles de croissance non centralisés
  • Fonds d’investissement orientés capital patient et industriel
  • ETI technologiques en quête de financement long terme et gouvernance flexible
  • Politiques et régulateurs engagés dans la réindustrialisation européenne

💡 Pourquoi c’est stratégique ?

  • Le groupe vise un modèle fédératif combinant autonomie entrepreneuriale et intégration technologique
  • Capacité de financement portée à 200 M€ pour accélérer la croissance organique et externe
  • Réponse structurée aux enjeux de souveraineté industrielle et d’automatisation avancée
  • Adossement à des investisseurs minoritaires à long terme, sans dilution du contrôle opérationnel

🔧 Ce que ça change concrètement

  • Nouvelle ligne de crédit étendue à 155 M€ auprès d’un pool bancaire européen
  • Entrée de Three Hills, HAT et Azimut avec 105 M€ en capital minoritaire
  • Objectif de CA : 400 M€ en 2026, 500 M€ en 2028
  • Chaque entreprise du groupe conserve sa marque et son dirigeant, avec réinvestissement au niveau holding

Un conglomérat sans centralisation, une gouvernance partagée sans dilution stratégique, une ambition mondiale sans perte d’ancrage local, c’est le pari porté par MECH-I-TRONIC à travers sa holding Groupack. Avec un financement de 105 millions d’euros en capital et une ligne de crédit portée à 155 millions, le groupe entend accélérer sa mutation en « fédération d’entreprises » dans le domaine de la mécatronique et de l’automatisation avancée.

« Aujourd’hui, nous pouvons compter sur environ 200 millions d’euros pour poursuivre notre trajectoire de croissance, agréger les meilleures expertises industrielles à l’échelle mondiale et atteindre un chiffre d’affaires consolidé de plus de 400 millions d’euros d’ici fin 2026 », a indiqué Marco Giovannini, président de Groupack.

Cette opération s’inscrit dans un contexte européen de retour en force de l’industrie. Alors que la réindustrialisation devient un axe stratégique majeur porté par la Commission européenne, les initiatives privées structurantes comme celle de MECH-I-TRONIC contribuent à recréer un tissu industriel résilient, innovant et compétitif face aux blocs américain et asiatique.

Un capital structurant, mais minoritaire

Le financement, mené par Three Hills (75 millions d’euros), avec HAT SGR et Azimut Libera Impresa SGR (15 millions d’euros chacun), s’inscrit dans une logique d’investissement minoritaire. Les nouveaux entrants prennent des parts dans Groupack Holdings, la société faîtière du groupe, sans modification de la gouvernance. Marco Giovannini conserve la présidence du projet, garantissant la continuité de la vision stratégique.

Le dispositif s’ajoute aux 7 millions d’euros déjà injectés en 2023 par le groupe Azimut via le fonds AZ RAIF I – YHOX, lancé conjointement avec Electa Ventures.

Le profil des investisseurs reflète l’émergence d’un capital-investissement patient, structurant et aligné sur des cycles industriels longs. Un signal important dans un environnement où les ETI industrielles peinent encore à trouver des financements compatibles avec leurs trajectoires de développement.

Une gouvernance fondée sur la confiance entrepreneuriale

Le modèle repose sur une règle simple : chaque entreprise intégrée conserve son identité et son dirigeant, lequel réinvestit dans la holding. Ce mécanisme aligne les intérêts de long terme, favorise la transmission de savoir-faire industriel et évite la perte de substance souvent observée lors de fusions classiques.

Ce n’est pas un groupe vertical, mais un réseau d’entrepreneurs, un modèle proche de celui de certains groupes allemands du Mittelstand, réinterprété avec une dimension data et intelligence embarquée. « Nous voulons bâtir une fédération d’entreprises et un club d’entrepreneurs, intégrant des solutions, des systèmes intelligents et des données pour devenir un leader mondial de la fabrication intelligente », précise Marco Giovannini.

À rebours des consolidations verticales classiques, MECH-I-TRONIC adopte un modèle inspiré de certaines maisons industrielles européennes comme Exor ou SMS Group, où l’investissement s’articule autour de la compétence entrepreneuriale, de l’autonomie des structures et d’un alignement stratégique consolidé.

Une structuration rigoureuse pour un projet global

La solidité de l’opération repose aussi sur l’architecture du deal. Le pool bancaire réunissant BNL, Banco BPM, Deutsche Bank, CDP, Crédit Agricole et Banca Sella a porté la ligne de crédit globale à 155 millions d’euros. L’ensemble porte la capacité de financement du groupe à environ 200 millions d’euros, pour soutenir à la fois croissance organique, acquisitions et déploiement à l’international.

Le positionnement de MECH-I-TRONIC sur les solutions intelligentes pour l’industrie, combinant mécatronique, automatisation et analyse de données, répond à une demande structurelle croissante. À l’échelle mondiale, le marché du smart manufacturing est estimé à plus de 650 milliards de dollars à l’horizon 2030.

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