
Flip lève 25 millions d’euros pour faire entrer l’IA dans le quotidien des travailleurs sans bureau
En levant 25 millions d’euros supplémentaires, Flip entend accélérer le déploiement de son infrastructure logicielle destinée aux 2,7 milliards de travailleurs « deskless » dans le monde, ces employés sans poste fixe, qui représentent pourtant 80 % de la force de travail globale mais restent sous-équipés en outils numériques.
Fondée en 2018 au sein de Porsche, la société allemande s’est donné pour mission de connecter les équipes terrain aux fonctions support (RH, communication interne, direction opérationnelle) via une plateforme tout-en-un pensée pour les environnements non-sédentaires, chaînes de production, commerces, services de santé, logistique. Flip digitalise l’ensemble des points de contact entre l’organisation et ces salariés, planning, onboarding, gestion des connaissances, feedbacks, notifications.
L’enjeu est de réduire les frictions internes, améliorer la circulation de l’information, automatiser les processus répétitifs, et, à terme, renforcer la rétention des talents dans les secteurs à forte rotation.
Une plateforme unifiée portée par l’IA
En 2024, Flip a franchi une étape en acquérant la société britannique The Bot Platform, ex-partenaire de Meta, afin d’enrichir son socle technologique avec des fonctionnalités low-code et des moteurs IA orientés RH. Cette intégration a permis de lancer « Flip Intelligence », un module qui automatise la planification des shifts, la gestion documentaire, la remontée de feedbacks et l’intégration des nouvelles recrues – sans recourir à des outils tiers.
L’ensemble s’inscrit dans une logique de simplification et de centralisation des outils à destination des équipes terrain. Là où de nombreuses entreprises jonglent entre logiciels fragmentés, WhatsApp, fichiers Excel et affichages muraux, Flip propose une interface unique, accessible sur mobile, pensée pour le terrain.
Une traction confirmée sur le marché
La plateforme est déjà utilisée par plus de 500 entreprises, parmi lesquelles McDonald’s, Rossmann, Bosch, ou encore Porsche, son premier partenaire industriel. L’entreprise revendique également des déploiements à l’international, en Australie, en Norvège ou aux États-Unis, avec des clients tels que Ben & Jerry’s, l’Australian Football League ou School of Rock.
Pour soutenir cette expansion, Flip a recruté Simon Eck, ancien directeur des ventes EMEA chez Staffbase, en tant que SVP Global Sales. Son arrivée doit accompagner le passage à l’échelle dans les marchés anglo-saxons.
Une concurrence dynamique en France
Si Flip bénéficie d’une avance sur l’intégration native de l’IA, plusieurs acteurs français occupent le même terrain d’action :
- Skello et Snapshift (devenu Combo) proposent des solutions de gestion des plannings et des équipes terrain, notamment dans la restauration, le retail ou la santé.
- ZestMeUp et Wittyfit couvrent les dimensions d’engagement, de communication et de feedbacks.
- Workelo automatise les parcours d’onboarding.
Flip se distingue par son approche intégrée tout-en-un, spécifiquement conçue pour les « non-cadres » et les environnements industriels, avec une orientation produit tournée vers l’IA embarquée plutôt que l’empilement de briques logicielles.
Basée à Stuttgart, Flip a été fondée en 2018 par Benedikt Brand, alors stagiaire chez Porsche. La société a levé un total de 52 millions d’euros depuis sa création, dont 25 millions dans cette extension de série A menée par LEA Partners, HV Capital, Notion Capital et Roland Berger. Elle a acquis en 2024 la startup britannique The Bot Platform, et revendique plus de 500 entreprises clientes à l’international, parmi lesquelles McDonald’s, Bosch, Porsche, Ben & Jerry’s ou encore l’Australian Football League.
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