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Où en est la SporTech en France à 3 ans des JO de Paris 2024 ?

Interview de Paul-Emile Saab, co-président du collectif French SporTech

Roland-Garros, Euro de football, Tour de France, Jeux Olympiques de Tokyo… L’été sera chargé sur le plan sportif et toutes ces compétitions au rayonnement mondial sont autant d’occasions de voir le sport opérer sa transformation digitale, aussi bien dans les stades qu’en dehors. Santé, nutrition, stades connectés, e-sport, big data, intelligence artificielle, streaming et même e-commerce, la SporTech englobe de nombreuses verticales différentes. Ce foisonnement de terrains de jeu est propice à l’innovation et les start-up à s’engouffrer dans ce secteur ne cessent de fleurir. Et la France n’échappe pas au phénomène.

Si elle n’apparaît pas (encore) dans le Next 40, la SporTech française commence pourtant à décoller. En effet, des start-up comme Sorare (40 millions d’euros levés en février 2021), qui mêle «fantasy football» et blockchain, mettent en lumière le potentiel d’un secteur qui génère un chiffre d’affaires de plus de 77 milliards d’euros en France. Pour faire rayonner cet écosystème en plein essor, une cinquantaine de start-up du sport se sont rassemblées fin 2019 pour donner naissance au collectif French SporTech.

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Paul-Emile Saab, co-président du collectif French SporTech, livre son regard sur le secteur :

La France héberge 10% des SporTech européennes

Avec la perspective des Jeux Olympiques de 2024 à Paris, le collectif French SporTech est l’une des structures qui ont vu le jour ces dernières années, à l’image également de l’accélérateur sport business lyonnais Le Pack lancé en début d’année, pour permettre à la France de se faire une place de choix sur un marché mondial du sport qui pèse 800 milliards de dollars. L’écosystème français est ainsi en train de poser des briques pour se donner les moyens de briller à l’international, notamment sous l’impulsion de fonds d’investissement dédiés, comme Linksport de 123 Investment Managers, et Sport & Performance Capital de Seventure Partners (BPCE). En Europe, les start-up françaises sont bien placées avec plus de 250 millions d’euros levés en cinq ans, ce qui fait de l’écosystème tricolore le plus attractif du Vieux Continent derrière le Royaume-Uni (455 millions d’euros).

Pour autant, le chantier reste immense. L’an passé, une étude du collectif SporTech réalisée avec le cabinet de conseil Roland Berger, baptisée «la French SporTech, une filière dans les starting-blocks», faisait remarquer que la France n’accueillait que 10% des SporTech européennes, 3% à l’échelle mondiale, avec un contingent d’environ 150 start-up. Au-delà de la France, le défi est d’ampleur pour l’Europe puisque 50% des deals européens restent en dessous du million d’euros alors que le deal moyen est estimé à 14,3 millions en Asie, toujours selon la même étude. «Peu de boîtes de la SporTech ont les moyens et les muscles financiers d’un PayFit, d’un Alan ou d’un BlaBlaCar qui a levé des centaines de millions d’euros», note Paul-Emile Saab, co-président du collectif French SporTech, également à la tête de la start-up Sport Heroes. Et d’ajouter : «On espère que ce sera la réalité de 2022 ou 2023 pour certaines boîtes du collectif. Sorare nous a montré l’exemple en levant 40 millions d’euros, ce qui à l’échelle de la SporTech française est un premier succès très très fort.»

L’optimisme se conjugue avec celui de Martin Jaglin, représentant du collectif French SporTech l’an passé et co-fondateur de Mon Petit Gazon, champion français du «fantasy football» avec plus de 1,6 million de joueurs. «Les planètes s’alignent : explosion de l’usage d’apps pour la pratique sportive, besoin fort de digitalisation des institutionnels du sport, mutation du fan, percée du sport en entreprise… avec en toile de fond les JO 2024, la SporTech encore sous-investie a un boulevard devant elle pour créer des champions nationaux», estimait-il. Toutefois, la route est encore longue pour rivaliser avec les États-Unis et la Chine qui dominent le secteur. Mais le succès des Américains Peloton, le «Netflix du vélo d’appartement» valorisé à plus de 30 milliards de dollars à Wall Street, et Zwift, spécialiste des courses cyclistes virtuelles qui a levé 450 millions de dollars en septembre 2020, pourrait donner des idées aux pépites françaises de la SporTech.

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